La traçabilité des produits est devenue, pour beaucoup de PME, un enjeu à la fois réglementaire, économique et de réputation. Entre normes européennes strictes, attentes des consommateurs, risques de contrefaçon ou de rappel, et nécessité de piloter efficacement les flux, les entreprises doivent maîtriser chaque maillon de leur chaîne : de la matière première jusqu’au produit fini livré au client. Ce besoin concerne particulièrement les secteurs de l’agroalimentaire, de la pharmacie et du vin, très encadrés. Pour répondre à ces défis, le recours à un logiciel de traçabilité performant ne se discute plus — mais pour être utile, il doit offrir des fonctions adaptées, spécifiques, et proposer des solutions concrètes. Hécatis vous accompagne dans cette transformation.
Le cadre réglementaire : ce que toute PME doit savoir
Avant de choisir une solution, il est essentiel de comprendre le contexte légal. Voici quelques obligations majeures, déjà applicables ou imminentes :
- En agroalimentaire, le règlement (CE) n°178/2002 institue le principe de traçabilité des denrées alimentaires, obligeant les opérateurs à identifier les fournisseurs et destinataires à chaque étape de la chaîne.
- Le règlement (CE) n°852/2004 impose des règles générales d’hygiène, incluant la traçabilité, de la production primaire à la distribution.
- Le règlement (CE) n°853/2004 fixe des exigences spécifiques pour les produits d’origine animale, renforçant la rigueur dans les cas où la sécurité sanitaire est fortement exposée.
- En France, de nouvelles obligations de traçabilité imposent aux entreprises manipulant certains aliments (fromage à pâte molle, produits frais, œufs à coquille, etc.) de conserver des données spécifiques pour des événements critiques. Ces données doivent être disponibles sous deux ans, et communiquées à l’ANSES en cas d’alerte dans un délai de 24 h. Date de mise en conformité : 20 janvier 2026.
- Pour le secteur pharmaceutique, la Falsified Medicines Directive (FMD) impose depuis plusieurs années la sérialisation des boîtes de médicaments : chaque emballage doit porter un code unique, contenir des informations sur le lot, la date d’expiration, etc.
- Le “Pharma Package” en cours de mise à jour à l’échelle européenne vise à moderniser les règles pharmaceutiques, incluant la traçabilité, dans un contexte de sécurité sanitaire et d’innovation.
Ces cadres imposent non seulement d’avoir des processus de traçabilité, mais d’assurer que les données soient fiables, auditées, conservées selon des durées légales, accessibles rapidement en cas de besoin (rappel produit, inspection…), et que l’étiquetage soit conforme aux normes.
Fonctions indispensables dans un logiciel de traçabilité pour PME
Peu importe la taille, le secteur ou les contraintes d’une PME : il existe des fonctionnalités que tout logiciel de traçabilité digne de ce nom doit absolument intégrer. Sans elles, impossible d’assurer un suivi fiable. Avant d’investir dans un logiciel de traçabilité, assurez-vous qu’il intègre au minimum les fonctionnalités suivantes :
- Gestion de la sérialisation / numérotation des lots: Chaque produit, chaque emballage doit avoir un identifiant unique ou un lot bien défini. Cela permet de retracer immédiatement l’historique, et de savoir quels lots ont été concernés en cas de problème. Dans le secteur pharmaceutique, c’est une obligation légale. Dans l’agroalimentaire, cela facilite les rappels, et le respect du paquet hygiène.
- Traçabilité amont/aval : On ne peut pas se contenter de tracer ce qui se passe dans l’usine : il faut aussi suivre les fournisseurs (matières premières, ingrédients), les sous‐traitants, les transporteurs, les distributeurs. Cela suppose que le logiciel puisse gérer les échanges de données avec les partenaires, interfaces externes, ou même API.
- Étiquetage conforme et codes d’identification automatisés : Codes-barres, DataMatrix, codes 2D, QR codes, voire RFID : cela dépend du secteur. Le logiciel doit pouvoir générer, imprimer ou piloter l’étiquetage, souvent automatisé, et s’assurer que le format respecte les normes en vigueur.
- Stockage des données et archivage sécurisé selon les durées légales : Il y a des obligations de conservation : par exemple, en agro, conserver pendant 5 ans (voire plus selon les produits) les documents de traçabilité. En pharma, les exigences sont plus sévères. Il faut non seulement stocker, mais aussi pouvoir retrouver les données rapidement et garantir leur intégrité.
- Alertes, rappels, gestion des non-conformités: Un bon logiciel doit permettre de déclencher des alertes selon des seuils définis (température, durée, anomalies), de gérer les non-conformités, de prévoir et exécuter des rappels, d’isoler rapidement les lots concernés pour limiter les impacts économiques et sanitaires.
- Trace en temps réel / intégration aux autres outils : Pour être efficace, le logiciel doit s’intégrer avec votre ERP, votre système MES (Manufacturing Execution System), vos outils de contrôle qualité, voire vos équipements machines. Plus les données circulent automatiquement, moins il y a d’erreurs manuelles, plus la réactivité est forte.
- Tableaux de bord, audit et reporting : Pour le management, pour les audits internes ou externes, pour les clients ou les distributeurs (souvent les grandes surfaces demandent des preuves), il est nécessaire de produire des rapports clairs : historique des lots, transferts, fournisseurs, température/conditions si besoin, état des non-conformités, etc.
Cas d’usage concrets : PME agro, pharma, viticole
Pour rendre tout cela moins abstrait, voici comment ces fonctionnalités se traduisent concrètement selon différents secteurs.
Agroalimentaire : de la ferme au consommateur
Imaginez une PME produisant des produits frais — légumes, fromages, produits transformés. Dès la réception des ingrédients, le fournisseur, la date, le lot, la température de transport doivent être enregistrés. Si un lot de lait est contaminé, le logiciel permet de remonter toutes les fromageries concernées, tous les points de livraison, tous les produits finis utilisant ce lait. Grâce à une traçabilité lot par lot + un étiquetage précis, le rappel pourra être circonscrit, les pertes réduites, la confiance maintenue.
Autre cas : une PME de charcuterie souhaitant exporter. Elle devra prouver respect de normes IFS ou BRC, garantir l’hygiène, le suivi microbiologique, la température pendant le stockage et le transport. Le logiciel assure l’intégration des contrôles qualité, déclenche les alertes si la température s’écarte, et produit la documentation exigée.
Pharmaceutique : sérialisation et conformité stricte
Considérez un laboratoire de taille moyenne qui fabrique des médicaments sous ordonnance. Depuis la FMD, chaque boîte doit porter un identifiant unique — GTIN + numéro de série + date d’expiration + numéro de lot — ainsi qu’un dispositif anti-altération. Si un médicament est suspect, il doit être possible de le localiser dans la chaîne de distribution, savoir quel lot est impliqué, quels lots similaires sont encore en stock, etc. Le logiciel doit être conforme aux normes GMP (Good Manufacturing Practice), gérer les revues internes, et se préparer aux nouvelles exigences du “Pharma Package”.
Vins : traçabilité œnologique et authenticité
Dans le secteur viticole, la traçabilité ne concerne pas que la sécurité sanitaire, mais aussi l’authenticité, l'appellation, le millésime. Par exemple, une cave souhaitant garantir qu’une bouteille porte bien le millésime affiché, l’appellation, qu’elle n’a pas été altérée durant le transport, ou qu’elle respecte les critères AOC/IGP. Le logiciel permettra de suivre de la vigne au chai, de l’assemblage à la mise en bouteille, en passant par l’étiquetage, la traçabilité de chaque barrique, etc. Cela aide à gérer les risques de fraude et à rassurer les consommateurs qui exigent transparence et provenance.
Comment Hécatis propose une solution intégrée pour les PME?
Chez Hécatis, notre approche se veut holistique : il ne s’agit pas seulement de livrer un logiciel, mais de vous accompagner dans la structuration, l’optimisation et la conformité de votre chaîne de traçabilité. Voici ce sur quoi nous insistons.
- Diagnostic traçabilité personnalisé : nous analysons votre process, vos points faibles, vos fournisseurs, vos exigences réglementaires sectorielles (agro, pharma, vins).
- Modules adaptables : notre logiciel permet d’activer uniquement les fonctionnalités dont vous avez besoin pour éviter la surcharge et les coûts inutiles.
- Intégration aux systèmes existants : ERP, MES, systèmes de contrôle qualité, machines d’impression ou de marquage. L’idée est de réduire les redondances et les erreurs manuelles.
- Conformité réglementaire & auditabilité : les données sont horodatées, historiques tracés, archivage selon les durées légales; production de rapports selon les formats requis pour les audits ou inspections.
- Formation et support : pour que vos équipes comprennent, adoptent, et soient autonomes dans l’usage du logiciel.
👉 Si vous êtes prêts à franchir ce cap, demandez dès maintenant un diagnostic traçabilité avec Hécatis — nous vous guiderons étape par étape pour implémenter une solution fiable, rentable et adaptée à votre PME.
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Questions fréquemment posées
Un logiciel de traçabilité est une application ou une plateforme qui permet de suivre, enregistrer et restituer l’historique complet d’un produit ou d’une matière première, depuis les fournisseurs jusqu’au client final, en passant par toutes les étapes de transformation, stockage, transport, et finition. Il aide à répondre aux exigences réglementaires, mais aussi à prévenir les incidents, optimiser les coûts et renforcer la confiance.
La traçabilité industrielle est un terme plus générique — elle couvre tous les secteurs manufacturiers. Dans l’agroalimentaire ou la pharmacie, s’ajoutent des contraintes sanitaires (microbiologie, allergènes, résistance, sérialisation, contrôle de qualité plus strict). Les secteurs agro et pharma nécessitent aussi des normes spécifiques (ceux de l’UE ou nationaux), des audits, et des implications légales plus lourdes.
1. Vérifier la conformité aux normes légales de votre secteur (agro, pharma, vin).
2. S’assurer que le fournisseur propose un bon support client / formation.
3. Estimer la facilité d’intégration avec vos systèmes actuels.
4. Demander des démonstrations / cas réels de clients.
5. Évaluer les coûts visibles + les coûts cachés (maintenance, sauvegarde, adaptation aux évolutions réglementaires).